La dépendance est un phénomène étrange. Nous l'envisageons souvent de manière extrême, mais tout le monde n'est-il pas dépendant d'une manière ou d'une autre ? À une personne, à un sentiment, à une substance ou à un objet ? Dans ce travail, je propose une interprétation contemporaine de la vanité, capturée dans le cadre reconnaissable d'un Polaroïd. La déclaration 'I'm just a good girl with bad habits' ; donne le ton : une approche légère, presque ludique, des habitudes que nous confondons parfois avec la dépendance.
Des marques de luxe bien connues telles que Prada, Chanel et Louis Vuitton attirent d'abord l'attention. Elles captent l'imagination, donnent un sentiment de désir et de statut. Mais dès que l'œil descend, il rencontre le crâne et le poisson mort, symboles de l'impermanence, rappelant le caractère temporaire de tout ce à quoi nous nous attachons. Le contraste entre le luxe et la mort crée une friction, une prise de conscience malaisée que derrière l'attrait de la richesse matérielle se cache quelque chose d'autre.
La dépendance me fascine parce qu'elle fait partie de l'être humain. Tout le monde la reconnaît d'une manière ou d'une autre, qu'il s'agisse d'un désir de possession, d'affirmation, de contrôle ou d'évasion. Cette œuvre joue avec cette reconnaissance. Elle invite à sourire brièvement à l'esthétique ludique et aux marques de luxe, pour ensuite s'attarder sur la couche sous-jacente. Elle évoque peut-être la confusion, voire un soupçon de honte.
Le collage est composé d'images soigneusement sélectionnées, trouvées dans des magazines et rassemblées numériquement dans une composition qui équilibre la couleur et la forme. Les tons neutres rendent l'œuvre accessible et minimaliste, tandis que la superposition lui confère un aspect moderne de vanité. Elle s'intègre sans effort dans les intérieurs contemporains, subtilement présente mais invitant toujours à un second regard.
Ce que vous voyez dépend de la façon dont vous regardez. Peut-être vous reconnaissez-vous dans l'œuvre, peut-être soulève-t-elle simplement des questions. C'est le pouvoir de l'inconfort, la beauté du contraste.
"La beauté de l'inconfort" est le fil conducteur de son travail. Attirée par les recoins sombres de la psyché humaine et la complexité de la mélancolie, elle est inspirée par les émotions insaisissables, l'obscurité et la splendeur cachée du malaise. Inspirée par les émotions insaisissables, l'obscurité et.. En savoir plus…