Il est né d’un gloussement nerveux. Celui qu’on entend dans les cartoons quand la dinde comprend qu’elle est le plat principal. Le Dindomancien est l’écho d’un animal emblème — trop festif pour être libre, trop chapeauté pour être respecté. Il incarne la dinde de Thanksgiving, celle qu’on habille pour mieux l’oublier, qu’on remercie avant de la fourrer.
Sorti d’un cartoon trop fixe, trop glauque, il marche dans les traces de Bip Bip, mais sans l’élan. Lui ne court pas — il sait déjà qu’il finira dans l’assiette. Son chapeau est un grimoire, ses plumes sont des sorts, son regard est celui d’un mage condamné à prédire sa propre cuisson. Ce n’est pas une dinde, non. C’est le Dindomancien, Grand Plumeur des Festins Perdus, prophète des banquets hypocrites.
Cette œuvre est une satire. Une grimace devenue oracle. Elle dit : “Je dessine ce que je vois dans les interstices des fêtes — les figures qu’on sacrifie pour mieux célébrer.” C’est un hommage à l’absurde, à l’animal caricaturé, à cette nuit où tu as rêvé d’un monde où les rois sont des rats, les mages des dindes, et les héros… jamais servis.
LaPil’à’folie est une illustratrice française profondément marquée par les cartoons et les films d’animation de son enfance : ces univers décalés, pleins d’énergie, d’absurdité joyeuse et de personnages caricaturés qui semblaient vivre en dehors de toute logique.
Elle garde un souvenir vibrant de ces figures bondissantes, de ces..
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