Il est né d’un claquement — celui des mâchoires trop bien dressées, des sourires trop figés, des traditions qui claquent plus qu’elles ne réchauffent. Le Claque-Mâchoire est l’écho d’un soldat décoratif, figé dans sa fonction, condamné à trôner au centre des repas de famille où les rires sont trop polis, les silences trop lourds, et les opinions trop tranchées.
Drapé de rouge, bardé d’or, il observe sans broncher les prises de parole politiques, les critiques déguisées en compliments, les non-dits qui s’empilent comme les plats. Ce n’est pas un casse-noisette, non. C’est le gardien des rituels mécaniques, le témoin muet des tensions festives, celui qui claque quand les mots ne suffisent plus.
Chaque bouton est une injonction, chaque épaulette un souvenir verrouillé. Il ne protège pas — il surveille. Il ne parle pas — il répète. Et dans son claquement, on entend les traditions tourner à vide, les sourires se fissurer, les rôles se figer.
Cette œuvre est une satire douce. Une grimace devenue sentinelle. Elle dit : “Je dessine ce que je vois dans les objets trop bien rangés, dans les fêtes trop bien orchestrées. Et si ça fait grincer, tant mieux.” C’est un retour à l’absurde figé, à l’enfance qui doute, à cette nuit où tu as rêvé d’un monde où les soldats sourient… mais ne savent plus pourquoi.
LaPil’à’folie est une illustratrice française profondément marquée par les cartoons et les films d’animation de son enfance : ces univers décalés, pleins d’énergie, d’absurdité joyeuse et de personnages caricaturés qui semblaient vivre en dehors de toute logique.
Elle garde un souvenir vibrant de ces figures bondissantes, de ces..
En savoir plus…