Ici, la lumière ne révèle pas, elle efface.
La scène est réduite à l’essentiel : des ombres nettes sur un mur granuleux. Plus de fleurs, plus de jardinière, seulement leurs fantômes, agrandis, isolés, offerts à la lumière crue.
Cette image s’inscrit dans la même série que « Ce que l’ombre retient », mais elle va plus loin encore. Elle zoome, elle resserre, elle interroge : que reste-t-il du réel quand il est découpé par la lumière ?
L’image a été prise dans un silence total, à l’heure où le soleil est haut, brut, sans nuance. Le contraste fort crée une tension presque graphique, entre douceur florale supposée et tranchant visuel.
Elle évoque l’idée que le visible est souvent un masque, et que ce que nous percevons est toujours une version altérée du vrai. Cette œuvre parle d’empreinte, de négatif, de beauté absente.
Accrochée dans un intérieur, elle agit comme un seuil : un endroit où le regard s’arrête, hésite, contemple.
                                
                                        Je suis une photographe belgo-béninoise qui capture les relations entre le corps,  la lumière et la présence. Je travaille seule lors de mes promenades,  ou dans l’observation de mon quoitiden,   mais aussi en collaboration avec des modèles,  maquilleuses et autres artistes.
J'aime saisir ce qui échappe..
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