Sur un sol rugueux, l’ombre d’un bouquet jaillit comme un poème en silhouette.
Les fleurs ne sont pas visibles, mais leur présence est criante. Leurs formes projetées deviennent plus réelles que la réalité. L’œil devine des narcisses ou des jonquilles, mais ce qui importe ici, c’est leur essence, ce que la lumière découpe et que l’ombre préserve.
L’image est née au détour d’un midi, dans ce moment parfait où le soleil imprime le monde contre les sols. Rien n’a été bougé. Seule l’ombre fut cadrée, comme une confidence saisie à temps.
Le noir et blanc renforce le contraste entre matière brute et forme organique. C’est une atmosphère sèche et éclatante, presque brûlante.
Ce travail parle de mémoire, de présence inversée, de ce qui subsiste quand tout s’efface. Il dit aussi que l’éphémère peut devenir trace, que les choses simples, une jardinière, un rayon, peuvent offrir des visions presque mystiques.
Dans un intérieur, cette œuvre agit comme un rappel à la poésie du banal. Elle touche celles et ceux qui aiment les jeux de lumière, l’instantanéité, et les métaphores visuelles.
Je suis une photographe belgo-béninoise qui capture les relations entre le corps, la lumière et la présence. Je travaille seule lors de mes promenades, ou dans l’observation de mon quoitiden, mais aussi en collaboration avec des modèles, maquilleuses et autres artistes.
J'aime saisir ce qui échappe..
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