Vu d'en haut, le Grand Canyon cesse d'être un abîme : il devient une surface.
Ses couches géologiques apparaissent comme des coups de pinceau abstraits, fluides et organiques, avec une palette chaude oscillant entre l'ocre, la rouille et le cuivre.
La lumière met en valeur les reliefs, mais l'impression générale est presque picturale ou topographique.
Les parois du canyon ne semblent plus sculptées, mais pliées.
Un tissu de lignes courbes et concentriques dessine une carte géologique faite de pression et de temps, comme si le paysage avait stocké la mémoire du monde dans son corps.
C'est une vision qui aplatit la profondeur et révèle un code caché : plis, veines et nuances se succèdent comme les couches d'un papyrus terrestre.
Le canyon n'est plus une blessure, c'est presque une écriture : la carte muette d'une peau ancienne, marquée par les millénaires.
Né à Milan le 28 novembre 1977, je vis depuis de nombreuses années à Bormio, où je travaille comme moniteur de ski et m'inspire sans cesse des montagnes et de la nature environnantes.
Pour moi, la photographie n'est pas seulement une question de représentation, mais aussi d'interprétation...
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