Une photo de détail en noir et blanc, prise en analogique : la crinière d'un jeune cheval, capturée dans un mouvement stationnaire. Pas de visage, pas d'environnement - juste les lignes douces et sauvages du poil, ondulant sur une robe claire ou foncée. L'image est intime, presque abstraite. Le grain du film analogique rend la texture tangible : chaque mèche de cheveux semble dessinée à la mine de plomb.
La crinière est encore plus mince, plus fine que chez un animal adulte. Les poils ne sont pas peignés, ils s'écartent. Elles se déploient en éventail, comme si une brise venait de passer. L'arrière-plan est flou, mal cadré - toute l'attention se porte sur la forme, les nuances, le contraste entre la lumière brillante et le gris profond de l'ombre.
Sans couleur, la crinière ne devient pas "belle", mais pure. La photo révèle la croissance, la force fragile d'un jeune corps en devenir.
Il y a du calme, mais aussi de la tension, une promesse de mouvement. Comme si le cheval pouvait à tout moment secouer la tête et que la photo partait en fumée.
Une sculpture qui ne veut rien expliquer, seulement regarder.
Hey hi !
Je suis Karen, photographe et artiste...
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