Je vois la beauté là où d'autres ne voient que la décrépitude. Ce travail photographique abstrait est un témoignage du temps et de la transformation, un dialogue silencieux entre la matière et l'impermanence. Les textures rugueuses et la peinture écaillée révèlent des couches d'histoire, des traces de ce qui a été et de ce qui reste à venir.
Mon inspiration vient du pouvoir du wabi-sabi, la philosophie japonaise qui embrasse l'imperfection et l'impermanence. Dans le mur usé par les intempéries, je vois des histoires, dans la peinture qui se détache, je ressens une mélancolie tranquille. La ligne bleue profonde et la bande verticale rouge contrastante forment une composition involontaire, une harmonie fortuite qui se prête à la contemplation. Il y a ici une atmosphère de poésie feutrée, un moment pris dans le flux du temps.
Cette œuvre entre en résonance avec le langage visuel d'Antoni Tàpies et de Cy Twombly, qui explorent également le pouvoir de la texture et de la superposition. Ce qui rend cette œuvre si particulière, c'est l'invitation à regarder plus loin, à trouver de l'art dans les traces quotidiennes du temps et de la décomposition. En tant qu'œuvre d'art murale, elle offre non seulement une profondeur visuelle, mais aussi une couche philosophique - un hommage à l'imparfait et une source constante de nouvelles interprétations. Ce n'est pas seulement une image, c'est une expérience.
Je suis un reporter indépendant qui se passionne pour la photographie abstraite, les voyages et les paysages... En savoir plus…