Au-dessus du lac clair de Laufbichl, le ciel repose comme un doux miroir qui porte en lui le bleu du jour. Tout autour, les Alpes de l'Allgäu s'étendent, gardiennes ancestrales de pierre, embrassant l'horizon dans une grandeur silencieuse. Le Hochvogel, fier et solitaire, se dresse au-dessus des crêtes, son sommet est un doigt pointé vers le ciel - 2592 mètres de majesté, nés du temps et du vent.
Le soleil effleure les pentes de ses doigts d'or, illuminant le vert des pâturages et faisant miroiter le gris des rochers d'une lueur argentée. Il y a dans l'air le silence des hauteurs, seulement interrompu par l'appel du vent qui porte des histoires de vallées, de pluie et de neige, d'étés qui passent et de pierre éternelle qui reste.
L'eau du lac respire le calme. Elle recueille les couleurs du monde - émeraude, turquoise, un soupçon de ciel - et les conserve à l'abri des montagnes. Ici, l'homme perd sa mesure et retrouve en même temps son cœur.
Face au Hochvogel, tout devient petit et grand à la fois : la nostalgie, la vie, le souffle du monde.
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