Une simple échelle en bois se dresse, solitaire, dans le jeu des vagues de la mer d'Andaman, comme si elle était une sentinelle silencieuse entre la terre et l'eau. Depuis la plage de sable doré de l'île de Koh Ngai, elle se dresse dans l'immensité vert émeraude - pas un bateau à la ronde, pas un être humain, juste l'éternel va-et-vient des vagues qui baigne son socle. Elle semble abandonnée, presque oubliée, et pourtant elle raconte d'innombrables départs : des bateaux de pêche à l'aube, des voyageurs qui répondaient à l'appel du lointain et des retours discrets qui se laissaient porter par les embruns vers la terre ferme.
Le paysage repose dans un équilibre paisible - l'eau turquoise rencontre le ciel animé de nuages, les îles lointaines flottent à l'horizon comme des rêves peints. Et au milieu de cette immensité se dresse l'échelle, simple et imperturbable, symbole des transitions : entre les éléments, entre les mondes, entre les moments.
Dans la province de Satun, au sud de la Thaïlande, où le temps ne se précipite pas, même un objet aussi anodin devient poésie. Cette échelle est plus que du bois - c'est une invitation : à s'arrêter, à contempler l'horizon et peut-être à se poser la question de savoir où le prochain pas doit nous mener.
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