Le ciel est lourd au-dessus des Alpes d'Allgäu. Depuis le Fellhorn, le regard embrasse un horizon dramatique, où les sommets de la crête principale se détachent du brouillard tels des titans ancestraux. La Trettachspitze, acérée et volontaire, s'enfonce dans les nuages comme un poignard. À côté, la Mädelegabel s'étire vers le ciel en une fière triple pointe, suivie par la Hochfrottspitze, le point culminant de cette série sauvage. Le Bockkarkopf suit, imposant et massif, entouré des voiles dansants de l'humidité montante.
Le paysage semble lointain, hors du temps, presque irréel. Des masses de nuages glissent à travers les vallées et enveloppent les montagnes dans un jeu d'ombre et de lumière. Ce qui reste, c'est le silence. Un silence qui n'est pas vide, mais rempli - d'histoire, de vent, d'étonnement inavoué.
Ici, l'Allgäu ne se révèle pas dans une douce idylle, mais dans une beauté archaïque. La tonalité noir et blanc renforce le drame, comme si l'on écoutait un vieux chant de la terre. Celui qui s'attarde ici ressent la majesté de la nature - brute, majestueuse et pleine de profondeur. Un moment qui reste longtemps après que le brouillard se soit dissipé.
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