À l’orée d’un territoire incertain, là où les lumières obliques s’accrochent aux feuilles mortes, une silhouette glisse, flamme contenue au pelage irisé. Le renard ne traverse pas. Il veille. Il est cette présence silencieuse qui borde le réel — incandescente sans brûlure, fugace sans absence.
Cette illustration puise dans une fascination ancienne pour ces êtres-limites, ces gardiens du seuil : esprits de friche, figures aux reflets mouvants. Elle est née de cette tension douce entre matière et lumière, animal et minéral — un feu d’opale à la frontière du tangible.
Ce trait volontairement stylisé, à la frontière du bestiaire féerique et du souvenir d’animation, installe une présence douce et lisible, presque familière, entre onirisme narratif et suggestion silencieuse.
C’est un hommage à la ruse élégante, à l’instinct feutré, à la chaleur retenue qui parle plus fort que les flammes. Comme un éclat qu’on devine plus qu’on ne voit, un murmure incandescent.
Graphiquement, j’ai cherché à préserver la légèreté de l’instant : un trait fin pour laisser s’échapper le souffle, des textures diffuses comme un halo au crépuscule, et une palette chaude, profonde, presque intérieure. Tout est suggestion.
Lisière de Feu n’est pas une image à observer : c’est un interstice à ressentir. Elle s’adresse à celles et ceux qui aiment les frémissements discrets, les mondes en bordure, les embrasements qui choisissent le silence.
Illustratice autodidacte, je crée un univers doux et contrasté où le mignon côtoie l'ombre, inspiré par les forêts profondes, les créatures imaginaires et l'intuition.
Mon style - que je nomme "Cartoon Ciselé" - mêle lignes nettes, symbolique discrète et palette minimaliste. Chaque illustration est pensée comme..
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