Lors de ma visite au Wat Rong Khun à Chiang Rai, le 25 février 2016, je me suis attardé plus longtemps que prévu dans cette partie du temple. La fameuse mer de mains grisonnantes est encore plus poignante dans la réalité que sur les photos. C'est comme si l'on voyait tout un monde de désirs, de peurs et d'histoires inachevées d'un seul coup d'œil. Les mains se tendent, toutes dans des poses différentes, certaines implorant, d'autres saisissant, d'autres encore se figeant dans une tension presque raide.
Au milieu de cet enchevêtrement de bras, j'ai vu un détail qui a immédiatement attiré mon attention : un doigt à l'ongle rouge vif. Ce petit accent de couleur au milieu du ciment terne donnait soudain à l'ensemble quelque chose d'étonnamment humain, comme si une personne s'était brièvement détachée de la foule. Il apportait une étrange sensation de contraste - une lueur d'individualité dans une mer de désespoir symbolique.
Pour moi, cette scène résume parfaitement ce qui rend le Temple blanc si spécial : un mélange de beauté, d'inconfort, de spiritualité et de symbolisme moderne qui vous oblige à regarder encore et encore.
Inge van Veen (1985) se rend chaque année dans des endroits spéciaux de la planète pour capturer le monde à travers son objectif. Avec une formation en photographie de mode, elle a un œil unique pour les détails et sait comment capturer la beauté du quotidien.
Depuis son premier voyage..
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