Dans le silence doré du temple, le Bouddha se tient debout, comme s'il maintenait lui-même l'équilibre du temps. La lumière glisse sur ses rides brillantes comme une respiration silencieuse, et chaque ligne raconte des siècles de dévotion. La main droite se lève tranquillement, la surface ouverte est un bouclier de pure douceur - le mudra Abhaya, une promesse faite à tous les êtres que la peur peut se dissiper comme le brouillard dans la lumière du matin.
La main gauche s'abaisse, ouverte, recevant et donnant à la fois. Dans la mudra Varada coule une offre silencieuse, un courant de bonté qui se déplace de cœur en cœur. Ici, au Wat Chana Songkhram à Bangkok, le rayonnement de l'or se fond dans l'air chaud du vieux quartier. L'ombre de la statue tombe, grande et douce, sur le mur, comme si le Bouddha était à la fois présent et au-delà.
C'est un moment qui crépite comme le silence, un espace où le monde devient plus silencieux et plus vaste. La statue ne fait pas que se tenir debout - elle se repose, elle porte, elle tient. Et celui qui s'attarde devant elle ressent peut-être un soupçon de ce que son essence incarne : Le courage sans la dureté, la générosité sans l'attente, la paix dans la splendeur de l'éphémère.
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