L'aventurier, Arnold Böcklin
Dans la peinture de Böcklin, l'ermite sur le bateau est devenu une figure accessoire. La tête haute, Astolfo regarde vers l'avenir avec détermination. Mais le cheval épuisé et les os sur le sol indiquent les difficultés qui seront rencontrées dans cette entreprise et le danger qui nous attend. Ce n'est pas un hasard si Böcklin a choisi cette histoire, qui se déroule en Afrique, comme thème en 1882. C'était l'année de la fondation de l'Association coloniale allemande, marquant le début du colonialisme germano-prussien en Afrique. Le chevalier, brûlant pour l'action, est en fait un symbole d'expansionnisme agressif et un avertissement contre une fausse croyance au progrès. L'ermite représente l'antithèse paisible : il rame son bateau jusqu'à l'île solitaire que l'on voit au loin.
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