En 2016, Oxfam m'a demandé de prendre des photos de paysannes au Tadjikistan. Beaucoup de ces femmes sont abandonnées avec leurs enfants parce que leurs maris travaillent comme travailleurs étrangers en Russie. La femme que j'ai photographiée récolte tout par elle-même et avec succès. Elle cultive des pastèques et des céréales. Nous nous promenons ici dans l'un de ses champs de céréales. Avec ses revenus, elle subvient aux besoins de ses deux enfants, de sa mère et de deux travailleuses. Voici son fils.
Par l'intermédiaire d'un interprète, j'ai mené plusieurs entretiens avec elle. Bien que nous ne puissions pas nous comprendre, nous nous sommes très bien entendues sur le plan émotionnel. Grâce à notre déclic, elle s'est montrée très vulnérable et j'ai été autorisée à la suivre partout avec un appareil photo. Je me suis sentie très bien accueillie et j'ai été autorisée à m'approcher très près d'elle. Une heure après avoir pris cette photo, elle m'a fait goûter la pastèque la plus délicieuse et la plus fraîche qui soit. N'importe quelle pastèque n'est rien comparée à celle-ci.
J'ai grandi dans un petit village du Brabant où, dès mon plus jeune âge, j'ai été amené à voir le monde d'un œil rêveur. Pour moi, l'appareil photo est une boîte de visualisation dans laquelle je peux capturer mes fantasmes.
J'ai grandi dans un petit village..
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