Un chardon en transition : en bas, une couronne violette fraîche, au-dessus, le duvet tendre des graines. Le printemps et la fin de l'été en même temps. Dans cette image, le temps coïncide dans les moindres détails. Les épines, les fibres, la couleur, tout y passe.
C'est l'histoire que je recherche souvent : le chardon est considéré comme une mauvaise herbe et une plante méchante, piquante et qui s'auto-ensemence très facilement. Mais le chardon est beau. Outre les piquants, il y a le duvet doux qui donne envie de le serrer dans ses bras. Et le violet a une telle saturation qu'il attire non seulement les insectes, mais aussi moi.
J'ai trouvé cette plante dans le Hageland par une journée venteuse et j'ai choisi une grande ouverture pour rendre le reste de la plante flou. Le violet ressort de la photo. Les autres fleurs violettes font écho à sa présence. Pourtant, l'ensemble ne devient pas criard, le blanc-rose chaud de la fleur de chardon et les verts et beiges qui parsèment la photo l'adoucissent.
Cette image me rappelle que le changement ne doit pas nécessairement être brutal. Il se produit parfois dans un centimètre carré, presque sans qu'on s'en aperçoive.
Techniquement, j'ai maintenu la vitesse d'obturation juste assez élevée pour figer le mouvement dans les peluches, tandis que l'arrière-plan continue de briller. Dans un intérieur, cette lumière est chaude et organique, idéale à côté de tissus naturels ou de céramiques.
Whispering Fields capture la beauté intemporelle du Hageland : l'éclat doré des collines, mais aussi l'émerveillement silencieux d'une fleur, d'une peluche ou d'une mauvaise herbe au soleil. Chaque détail reçoit une charge poétique et montre la beauté intemporelle du quotidien, traduite en décoration murale d'art... En savoir plus…