Dans le cimetière, des rangées de croix simples et anonymes, portant chacune un nom, mais sans autre identification personnelle. Dans leur uniformité, les tombes des patients psychiatriques semblent être un sombre symbole de l'oubli. Les croix sont nues, sans décorations ni signes distinctifs. Leur aspect simple, presque mécanique, renforce le sentiment d'impersonnalité, comme si ces personnes n'étaient pas commémorées en tant qu'individus, mais comme une masse perdue dans l'oubli.
L'atmosphère du cimetière est lugubre. L'absence de décoration ou d'attention particulière à l'égard de ces tombes évoque un sentiment de désintérêt, voire de déni. Ces personnes n'ont souvent pas été perçues pour ce qu'elles étaient, leur vie ayant été assombrie par leur maladie et les stigmates qui l'accompagnaient. Aujourd'hui, dans la mort, elles ne sont plus qu'une série de bornes anonymes et identiques.
Les croix sont les témoins silencieux des vies qui se cachent derrière ces âmes : des vies qui ont souvent été vécues dans l'ombre de la société. La conception simple, presque clinique, du cimetière met en évidence la réalité crue de leur négligence. Ces personnes, qui ont pu passer inaperçues toute leur vie, passent également inaperçues dans la mort. Le cimetière raconte l'histoire d'une communauté qui a rejeté ces âmes, dont la dignité et l'identité sont cachées derrière la simplicité impersonnelle de leurs pierres tombales.
Bonjour, je suis un photographe amateur de Belgique. Essayez de prendre des photos sympas avec un petit quelque chose que j'essaie de lui donner moi-même... En savoir plus…