Dans le gris tendre du matin, avant même que le soleil ne touche le ciel, un longtail boat solitaire se repose sur le fond marin mis à nu. La marée basse s'est retirée loin et l'eau avec elle - il ne reste que de la vase brillante, traversée par les traces peu profondes de l'océan qui se retire. Le silence règne sur le port de Sivalai Beach sur l'île de Koh Mook. C'est un silence qui respire, qui attend - la lumière, le vent, le retour de l'eau.
Le bateau est là, comme oublié, mais son calme est empreint de dignité. Peint de couleurs vives, décoré de foulards, il est le témoin silencieux des voyages passés. Les mouettes et les corbeaux se promènent sur l'étendue mouillée, comme s'ils étaient les seuls hôtes de cet espace intermédiaire - plus de mer, pas encore de terre.
L'île dort encore, cachée derrière les palmiers et la brume matinale. Le monde semble s'être arrêté, le bateau prisonnier d'un moment hors du temps, entre marée basse et marée haute, rêve et réveil.
Il y a à la fois de la mélancolie et de l'espoir dans cette vision - car la mer revient toujours. Et avec elle commence le jour suivant, le voyage suivant, le chapitre suivant sur les eaux ouvertes de la mer d'Andaman.
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