Sur Peter van Loenhout
Faire un tableau, c'est comme jouer dans le sable.
Assis sur le sol jaune, j'ai posé ma première ligne, puis j'ai rampé, jusqu'à ce que je me tienne debout.
C'était le bac à sable que mon père avait fait, dans lequel mes mondes ont surgi et tout était possible, avec l'étonnement d'un enfant, que c'était toujours différent. L'excitation de gratter le sable, de construire à partir de rien, mais surtout le plaisir et l'immersion dans la fabrication, qui était en train de jouer.
Je ne savais pas alors que 23 ans plus tard, j'étais de retour dans le pays.
A côté du Rijksmuseum d'Amsterdam, j'ai dessiné le Golden Ratio sur un terrain entre deux arbres. C'était pour mon projet de fin d'études à la Gerrit Rietveld Academie.
J'étais assis là à gratter le sable, ce qui était la remise des diplômes.
Maintenant, je sais, un peu plus vieux, que partout où je suis, le bac à sable est resté.
Je préfère peindre assis sur le sol avec le sable du sol où je me trouve à ce moment-là ; le jaune orangé de la Dordogne, le rouge des Cévennes, le sable noir de lave de Naples ou le gris de mon jardin. Dans les couches superposées, je peins des formes et des couleurs que je crée en réponse les unes aux autres et à l'environnement.
Puissants et impulsifs ou simplement équilibrés et se fondant presque dans leur environnement. Tantôt abstrait, tantôt figuratif. La structure du sable et les couleurs de la ter
