Avant même que le soleil ne tisse ses premiers rayons à travers les arbres, le paysage est caché sous un fin voile de brouillard. La brume matinale est basse, caressant le champ et rendant le monde petit, comme si tout ce qui n'appartient pas à ce moment avait momentanément disparu. Un chevreuil émerge de ce calme. Son mouvement est prudent mais sans précipitation, comme une apparition naturelle de la nature elle-même.
Il regarde autour de lui, sent, écoute. Chaque détail de sa présence respire la vigilance et la grâce. Puis elle se penche vers la verdure et, avec une douce précision, choisit une seule feuille pour son petit déjeuner. Ce geste semble anodin, mais il y a une poésie tranquille dans cette simplicité même.
La brume retient l'image, ralentit le temps et pose une couverture protectrice sur l'animal et son environnement. Rien ne vient troubler l'harmonie. Ici, dans cette rencontre feutrée, je me rappelle la valeur de ce qui est petit et fugace.
Le chevreuil n'a rien à faire pour impressionner, sa seule présence suffit. Il est simplement là, entre rosée et silence, et nous apprend à regarder la beauté qui reste souvent cachée - une beauté qui ne se révèle qu'à ceux qui osent eux-mêmes s'arrêter.
Depuis 2019, j'ai commencé à regarder la "vie" sous un autre angle, les beaux moments que je vis me donnent de la liberté... En savoir plus…