Matin sur le lac de Gérold
Un délicat voile de brume recouvre la terre, comme si le matin voulait cacher le monde à lui-même pour un instant encore. La terre respire doucement tandis que le soleil, doré et patient, s'élève derrière les sommets dentelés du Karwendel. Ses rayons se brisent dans la brume, peignent des feux éphémères dans le ciel, plongent les prairies et l'eau dans une douce et chaude lueur.
Le pays de Werdenfels s'éveille du silence - un murmure de rosée sur les herbes, un appel lointain des arbres, le premier battement d'ailes d'un oiseau au-dessus du lac. Les petites cabanes, silencieuses comme des pensées, portent la lumière sur leurs toits, comme si c'était une bénédiction qui s'installait.
Le lac de Gérold repose dans son souffle argenté, mi-rêve, mi-miroir, où le ciel et la terre se rencontrent. Chaque instant semble imprégné d'éternité - et pourtant aussi éphémère que le brouillard qui se lève et s'envole.
Ici, entre ombre et lumière, entre nuit et jour, se révèle le miracle silencieux d'un nouveau départ - la poésie silencieuse du matin en Haute-Bavière.
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