La pluie s'est calmée, mais son écho résonne encore dans les flaques d'eau qui reflètent le ciel comme des yeux silencieux. Au-dessus de la place abandonnée de la Derrhumbada, un arc-en-ciel s'étend, clair et parfait, comme s'il s'était formé uniquement pour cet endroit - pour cette place oubliée, restée silencieuse depuis des années. Les vieux murs, écaillés et fatigués, portent encore les traces du temps, et pourtant la lumière les capte, comme si elle voulait redécouvrir leur valeur.
Dans le reflet de l'eau se dessine un deuxième arc, une image plus délicate qui rend la scène presque onirique. Les bâtiments tout autour - modernes, vivants - contrastent avec la friche de l'ancienne gare routière, autrefois carrefour et aujourd'hui simple espace intermédiaire, laissé en retrait entre le passé et l'avenir.
L'arc-en-ciel agit comme une promesse fugace : que même les lieux qui semblent oubliés peuvent connaître un moment de gloire. C'est peut-être justement ici, dans un lieu de silence et d'immobilité, que les couleurs du ciel apparaissent avec une force particulière. Le temps d'une respiration, le délabré s'efface, le quotidien s'enchante - et Puerto de la Cruz montre sa capacité à trouver la beauté même dans l'insignifiant.
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