Sur les sables noirs de Kirkjufara, ils s'élèvent au milieu des vagues turbulentes : les Reynisdrangar. Le vent hurle, les têtes d'écume roulent sans relâche vers le rivage et des embruns brumeux flottent dans l'air. Les piliers ne sont pas tous visibles : l'océan en revendique certaines parties, tandis que les légendes racontent leurs origines.
Selon la tradition, il s'agissait autrefois de trolls qui tentaient de tirer un navire hors de la mer pendant la nuit. Mais avant qu'ils n'obtiennent leur butin, la première lumière du soleil les a surpris et a pétrifié leur corps à jamais. Aujourd'hui, ils sont là, immobiles et intouchables, comme des sentinelles pétrifiées de la côte islandaise.
Trois des piliers portent un nom : **Langsamur, Landdrangur et Skessudrangur**. Langsamur, le plus haut du trio, se dresse contre le ciel orageux, tel un fer de lance défiant les vagues. Landdrangur, robuste et large, semble former la base, tandis que Skessudrangur, de forme rugueuse et irrégulière, évoque la silhouette d'un troll.
Les vagues en furie les étreignent avec une force brutale, éclaboussant comme une fumée blanche leurs formes sombres. Une partie de leur base disparaît temporairement dans la masse d'eau écumante, comme si la mer voulait les récupérer. Mais les Reynisdrangar restent inébranlables. Siècle après siècle, vague après vague.
Ils sont le symbole d'une nature indomptable, un lieu où la réalité et le mythe se confondent au rythme de l'océan.
Je m'appelle Gerry van Roosmalen, photographe et auteur passionné par les images et les histoires qui touchent. Après des années passées dans le monde de l'entreprise, j'ai suivi mon cœur et choisi la photographie en 2002. J'ai suivi les cours de la Fotovakschool à Apeldoorn et me suis.. En savoir plus…