La lumière qui passait par la fenêtre du haut semblait presque sacrée dans la façon dont elle tranchait les ombres. C'est l'un de ces moments que l'on ne prévoit pas - on lève les yeux et on se rend compte que la lumière a fait quelque chose d'extraordinaire. À l'intérieur de cette église, tout semble immense : les colonnes épaisses, les arcs en plein cintre, le plafond voûté. Mais c'est cette petite fenêtre haute qui vole la vedette.
Vous pouvez voir comment la poutre se répand doucement sur le mur, capturant la poussière dans l'air. Cette douce brume donne l'impression que tout l'espace est suspendu entre le temps et l'immobilité. La composition s'appuie sur le contraste, la majeure partie de l'église étant plongée dans une quasi-obscurité et seuls la fenêtre et le faisceau de lumière étant véritablement éclairés. Il s'agit d'un jeu classique d'obscurité et de lumière, mais l'effet est plus émotionnel que dramatique.
Je me souviens d'être resté immobile pendant quelques minutes avant d'appuyer sur l'obturateur. Il faut parfois ce genre de pause pour ressentir ce qu'offre un lieu. Celui-ci m'a fait l'effet d'un souffle retenu au milieu d'une prière.
Bienvenue dans mon univers photographique. Je suis Martijn Jebbink, un photographe né aux Pays-Bas qui vit actuellement dans la ville animée de Rome.
Pour moi, la photographie consiste à me connecter au monde qui m'entoure, à suivre un sens de l'émerveillement et à apprendre avec joie.
J'ai grandi dans..
En savoir plus…