Ce coin de Santa Sabina m'a attiré discrètement. Il ne s'agit pas de l'autel, ni de la coupole, mais d'un moment de calme au milieu d'une vaste église où la lumière et la texture deviennent l'histoire principale. La scène est sculptée dans l'ombre et la lumière douce, les colonnes s'élevant comme des gardiens silencieux. La vieille pierre brille doucement sur ses bords, et le contraste des textures lisses et rugueuses rend l'espace tactile, comme si l'on pouvait y pénétrer et en sentir l'histoire.
Il y a aussi un jeu de lignes : piliers verticaux, ombres courbes, panneaux rectangulaires. Mais ce que j'ai le plus remarqué, c'est le calme. Ce cadre ressemble à une pause entre deux respirations. Je me sens souvent plus attirée par des coins comme celui-ci - des endroits qui ne sont pas censés être au centre de l'attention, mais qui, d'une certaine manière, portent tout le poids de l'espace qui les entoure.
Ce qui m'est resté après coup, c'est le sentiment que quelqu'un venait de s'en aller et que la lumière n'avait pas encore remarqué son départ.
Bienvenue dans mon univers photographique. Je suis Martijn Jebbink, un photographe né aux Pays-Bas qui vit actuellement dans la ville animée de Rome.
Pour moi, la photographie consiste à me connecter au monde qui m'entoure, à suivre un sens de l'émerveillement et à apprendre avec joie.
J'ai grandi dans..
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