Composition classique, André Derain
La mort de Paul Cézanne en 1906 conduit André Derain à poursuivre un sujet privilégié par le dernier des grands post-impressionnistes : les baigneurs dans un paysage idyllique. Dans cette petite huile, Derain divise son petit paysage en deux parcelles de terre en pente, vert forêt, parsemées de traits de couleur agrume, qui entourent l'embouchure d'un profond fleuve ultramarin. Les baigneuses apparaissent dans différents états de déshabillage, avec une silhouette particulièrement incurvée qui se détourne du spectateur alors que ses épais cheveux de corbeau tombent juste au-dessus de sa taille. Un vibrant éventail de blancs aide à relier cet espace presque mythique.
