Les dernières notes d'un piano oublié.

Cette chambre abandonnée fait partie d'une villa du XIXe siècle construite pour une figure de proue du Risorgimento italien. Il a dirigé la Garde nationale, a pris part à des soulèvements historiques majeurs et a cherché une retraite tranquille façonnée par ses voyages à travers l'Europe. La villa a été achevée à la fin des années 1850 par un architecte connu pour son architecture éclectique. La conception combinait des styles néo-classiques avec des influences orientales, du néo-grec au néo-mauresque. Les murs sont épais, la structure solide et la décoration raffinée. À l'intérieur, le propriétaire a rempli les pièces d'objets rapportés de ses voyages. À l'extérieur, un parc et un grand jardin entouraient la maison, avec une fontaine qui disparut par la suite.

À partir des années 1930, la villa entame une longue période de déclin. La famille d'origine l'a quittée, puis elle a été habitée par des personnes déplacées, vendue, pillée et détruite. Au cours du XXe siècle, la villa a acquis une réputation de "lieu hanté". Des histoires de fantômes, de suicides inexpliqués et de rituels occultes sont devenues partie intégrante du folklore local, bien que des sources officielles aient confirmé que rien de tout cela n'avait jamais eu lieu.

Les restes du piano sur le sol font partie de ces légendes. Les gens parlaient de la musique qui résonnait la nuit dans une pièce où se trouvait autrefois un piano. Sa présence a contribué à la formation du mythe moderne autour du bâtiment, qui a de nouveau été largement partagé lorsque les médias internationaux l'ont classé parmi les maisons abandonnées les plus mystérieuses du monde. Aujourd'hui, la villa est instable, envahie par la végétation et largement inaccessible. Sa restauration coûterait des millions et les risques géologiques rendent les interventions difficiles. Pourtant, son histoire, son architecture et sa mythologie la font vivre dans l'imagination de quiconque y pénètre.