Au-dessus des sommets, le jour se repose dans une clarté silencieuse. Le ciel s'étend à l'infini, un bleu profond qui respire l'immensité. Du Grand Pouce, le randonneur regarde en bas vers la vallée de l'Iller, où les vallées s'ouvrent comme les pages d'un vieux livre - écrites de vert, de lumière et de loin. La croix au sommet, simple et droite, veille sur le temps, ancrée à la fois dans la pierre et dans le ciel.
En dessous, les ombres des montagnes glissent doucement sur les prairies et les forêts. Le Grünten se dresse comme une sentinelle à l'horizon, solidement ancré dans le paysage, comme s'il voulait préserver le secret de l'Allgäu. Le vent caresse l'herbe qui s'enracine sur les rochers - un doux chant de permanence et d'éphémère.
Là-haut, où le souffle de la terre se mêle à celui du ciel, la mesure des choses se perd. Tout devient simple : la roche, la lumière, l'espace. Et c'est dans cette simplicité que se trouve la grandeur - la parole non dite de la montagne, qui résonne plus fort dans le silence que n'importe quel écho.
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