A la fin de l'automne, lorsque l'année expire doucement et que la forêt se transforme en un chuchotement de couleurs, l'étang de la tourbière près d'Oberstdorf est comme une mémoire silencieuse des mois passés. L'eau, lisse comme du verre, retient le ciel et conserve les dernières étincelles dorées de l'automne, comme si elle voulait les protéger de l'hiver qui approche.
Sur la rive opposée, les arbres sont serrés les uns contre les autres, leurs cimes en partie dépouillées, en partie encore embrasées d'un jaune chaud. Les mélèzes brillent comme des flammes dans l'air frais, tandis que les épicéas sombres, derrière eux, montent la garde en silence. Leur reflet dans l'étang est dessiné avec douceur, un tableau de lignes fluides et de tons atténués.
Le sol, recouvert de feuilles humides, porte l'odeur de la terre et de l'adieu. Le soleil, bas, glisse comme un pinceau délicat sur les troncs et les buissons et fait flamber la scène - un dernier triomphe de la couleur avant que la nature ne se retire.
Ici, dans le Haut-Allgäu, le temps semble s'être arrêté pour un moment. L'étang de la tourbière respire le calme, et chaque souffle de vent raconte l'éphémère et en même temps la promesse d'un nouveau printemps. La fin de l'automne devient ainsi un monde intermédiaire poétique, doux et plein de beauté silencieuse.
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